C’est une théorie qui a de plus en plus d’écho aujourd’hui. Et pourtant, un court métrage présenté au Nikon l’a relayée dans un silence total. La réalisatrice de « 13h13 » est Lola Burbail. À la fois actrice et metteuse en scène, elle a imaginé un court métrage dans lequel les deux protagonistes s’amusent à écrire un scénario avec Chat GPT. Une fois effectué, ils sont transportés dans un monde parallèle où ils affrontent un monstre tout droit sorti d’un film de science-fiction. La question posée par ce court métrage est la suivante : « Les scénaristes peuvent-ils être remplacés par Chat GPT ? »
L’œuvre de Lola Burbail n’a pas remporté le Nikon Festival. En revanche, la question est devenue centrale dans le monde du cinéma. En effet, des amateurs se sont amusés à faire écrire à Chat GPT le scénario du prochain Disney. Et devant l’ampleur de la crise, le premier syndicat des scénaristes à Hollywood a décidé de se mettre en grève. Le syndicat « Writers Guild of America » se pose des questions sur les rémunérations futures des scénaristes alors que Chat GPT pourrait les remplacer. Cela fait partie de leurs revendications.
La révolution de l’intelligence artificielle risque de pulvériser le monde du travail comme l’a été en son temps la révolution numérique. Cette fois-ci, il y aura une incidence sur le personnel créatif. Car Chat GPT n’est pas le seul open chat d’intelligence artificielle. En réalité, de nombreux logiciels permettent aussi de générer des visuels et des visuels animés.
Un réalisateur seul devant un écran est aujourd’hui donc en mesure de générer un scénario et un visuel animé. En conséquence, est-ce une révolution artistique ou la fin de l’art ? Pour minimiser les faits, plusieurs docteurs en informatique aux États-Unis ont rappelé que l’intelligence artificielle est une intelligence d’imitation et non pas de création. Mais dans un futur proche ?
