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Kery James – Je ne plaisante pas

Kery James dévoile le visuel de « Je ne plaisante pas, » extrait de la bande originale de « Banlieusard 2« . La fresque sociale de Kery James vient une fois de plus narrer l’histoire d’une fratrie que tout oppose, sauf le courage d’une mère, caractéristique universaliste des quartiers français. En 2001, Kery James laisse de côté son alias de Ideal J et devient le fils spirituel d’un Nas en France avec l’album « Si c’était à refaire« . Cinéaste, auteur de pièces de théâtre, acteur extraordinaire, le natif de Vitry-sur-Seine n’a jamais vendu son âme à l’industrie ou à l’État. Il a dénoncé toute sa vie, sans juger, délaissant le star system et la course au trône. L’artiste a longtemps évolué dans l’ombre du show business, et il a déjà rédigé sa « Lettre à la République« , et même la « Lettre à son public« .

Kery James ne « plaisante pas » !

Le titre « Je ne plaisante pas » est totalement conceptuel. Depuis sa conversion au rap conscient en 2001, l’artiste a toujours su exprimer son malaise. Dans « Lettre à mon public« , l’artiste déclare :

« Moi aussi, j’ai ma part d’ombre
Et je suis seul face à elle, quand ma part de lumière tombe
Ma part d’ombre a peu de morale et de vertu
Ce qu’abandonne ma lumière, ma part d’ombre le perpétue.
Trop exposé au plaisir de la chair
Ma part d’ombre pourrait éteindre ma lumière
Ma part d’ombre déteste lever le drapeau blanc
Si ce n’est que pour t’étouffer avec et le tremper dans ton sang.
Ma part d’ombre pourrait déraper, frapper, s’armer, armer
Une arme à feu, faire feu et la décharger.
Mes ennemis ignorent de quoi je suis capable
Je suis sur les ailes de la colombe, mais mon équilibre est instable. »

Cette lutte intérieure qui illustre le parcours et le « combat » de Kery James l’a transporté lui et son public tout au long de sa vie. Dans « Je ne plaisante pas, » porté par une production instrumentale électro voire jungle, l’artiste « mime » son pétage de plombs, à l’instar d’un certain Disiz qui avait commencé sa carrière sur ce créneau.

C’est un cri de révolte. C’est une révolte qui n’est pas gratuite. Dans son exposé, Kery James décrit les injustices qui lui ont fait « perdre » son combat intérieur.

Le « Je pète les plombs » de Kery James !

Le compositeur du morceau est inconnu sur Genius et dans la description du clip. Tidal le crédite au nom de Kery James lui-même, mais il semble que la composition instrumentale du morceau soit reléguée au second plan sur ce titre. Le clip n’est pas cinématographique mais théâtral, comme un vieux long métrage d’Eisenstein.

Le rappeur se tient au milieu d’un fond noir avec une interprétation impeccable, lui qui a joué l’avocat des quartiers dans les théâtres parisiens, dans une danse de la « mort » magnifiée par Cristo le réalisateur. Le réalisateur talentueux  a déjà contribué au projet de Kery James en mettant en scène le clip de « Je peux, ».

Kery James dévoile une petite œuvre d’art, même si avec la situation actuelle en France, il prend de plus en plus le rôle d’une « Cassandre » que personne ne veut écouter.

ZeZ XXI
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@zez_xxi
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