Sur son dernier album, Neptune Terminus, Youssoupha a adressé un très beau titre pour son fils nommé Mon Roi. En plus, d’être un morceau très touchant c’est un des morceaux les plus streamé de l’album, quoi donc de plus normal que de sortir le clip ?
En utilisant une forme plutôt humoristique pour donner des conseils à son fils, il commence d’abord par lui expliquer qu’il n’est pas l’exemple idéal « J’veux faire genre j’suis philosophe alors qu’j’suis grave bourré en boîte de nuit ». Il ne se positionne pas comme un moralisateur mais plutôt depuis son prisme de papa qui a l’air assez cool, il va développer trois idées principales « En gros, ne meurs pas, trouve l’amour et fais d’l’oseille ».
Il lui fait un retour d’expérience et c’est pour cela qu’il est légitime à l’aider car il est passé par là « Quand tout c’que t’as construit s’écroule, je sais, c’est l’enfer / Mais, si tu l’as déjà fait une fois, alors tu peux l’refaire ». Il garde toujours cette touche comique pour que son message passe mieux sans être lourd « Et, surtout, va pas te comparer aux films de boules /C’est comme les Avengers : c’est faux même si ça paraît cool. » Il finit par une très belle déclaration et un ultime conseil « Toi, t’es courageux justement parce que, parfois, tu pleures / C’est ceux qui n’ouvrent pas leur cœur qui sont les plus peureux
N’essaie pas d’être parfait, essaie d’être heureux ».
Le clip est très beau, très épuré car le message se suffit à lui-même, sur le thème de la confession. Il démarre avec un plan sur Youssoupha, puis la caméra s’éloigne et on situe le lieu. On voit qu’il est assis sur un banc avec son fils, cela nous fait penser immédiatement à la chanson de Renaud, Mistral Gagnant, qui démarrait avec la phrase suivante « à m’asseoir sur un banc 5 minutes avec toi et regarder les gens tant qu’y en a (…) » qui est une déclaration à sa fille. Malik qui joue son propre rôle, regarde son téléphone pendant que son père lui parle. Comme tous les enfants, c’est le genre de moment qui sont embêtants avant que l’on se rende compte à quel point ils étaient nécessaires. Les plans dynamiques de la caméra permettent de passer de l’un à l’autre, puis tourne autour d’eux.
Lorsque Youssoupha évoque le fait qu’il ait appelé son fils « Mon roi », traduction du prénom arabe Malik, il y a un jeu de lumière avec le lampadaire qui l’éclaire comme le roi qu’il est. A la toute fin, il se retrouve seul, c’est une manière de lui dire qu’il doit faire maintenant son chemin seul armé des conseils de son père.