La Belgique produit un rap prometteur depuis une décennie maintenant avec des têtes d’affiche comme Damso, ou encore Hamza, Caballero et Jean Jass, sans oublier Roméo Elvis. Les Belges ont souvent une écriture plus sarcastique que les rappeurs français. Ils ne se prennent que très rarement au sérieux. Dans cette jungle urbaine, autour du quartier de Saint Léonard à Liège naît le rappeur Maka. D’origine italo-congolaise, le rappeur porte le métissage dans son cœur.
D’abord membre du « Lexus Gang » dans sa grande jeunesse, le rappeur va ensuite se lancer en solo. Il connaît une petite consécration avec le morceau « Luv » en 2018. Il revient avec un premier titre « Calibré » vaporeux.
PNL popularise la Cloud dans l’hexagone en s’inspirant d’un genre marginale aux USA employé par A$AP Rocky et quelques autres rappeurs sur certains de leurs morceaux. C’est sur cette même Clouds que Maka dévoile son rap un peu mélancolique plein de sentences implacables :
Derrière ce sourire noir se cache une âme terrifiée. J’ai perdu toute splendeur, plus rien à perdre je vais tout niquer
Cet artiste Belge plus proche d’un Damso que d’un Roméo Elvis démontre toute l’étendue de son talent sur un premier titre tapageur et noir. C’est une rosée fraîche qui vient rappeler au promeneur malheureux qu’au printemps encore le temps peut être maussade. Il y a comme un air de vécu dans le ton de Maka. Le rappeur réussit son pari.