AccueilInterviewsEntretien avec Sarah, manageuse chez Guette Music !

Entretien avec Sarah, manageuse chez Guette Music !

Ancienne assistante de Feuneu et cheffe de projet Guette Music, Sarah a suivi l’évolution des artistes du label, et en particulier celle de Wejdene. Dorénavant sa manageuse, elle a accepté de s’entretenir avec nous sur son métier. Voici ci-dessous, son entretien en exclusivité avec Rapunchline !

R : Quel est ton rôle en tant que manageuse?

Sarah : Le rôle de manageuse est d’accompagner l’artiste au quotidien et sur tous ses projets. Ma vision d’un manager c’est vraiment quelqu’un qui soutient l’artiste, et qui facilite l’artiste sur tout ce qu’il y a autour de la création musicale. C’est l’aider à se concentrer uniquement sur son art. Nous sommes un peu la passerelle entre l’artiste et le monde extérieur.

R : De même, où s’arrête ton rôle?

Sarah : Alors les limites d’un manageur, c’est un peu au cas par cas je pense. Tous les managers n’ont pas exactement les mêmes tâches je pense et surtout ne sont pas impliqués de la même manière dans la vie de leurs artistes.

R : Quelles sont selon toi les compétences indispensables pour être manageuse?

Sarah : Pour moi, avoir une bonne organisation est primordial dans ce métier car il faut gérer beaucoup de choses. Il faut être passionné par ce que l’on fait. Dans cette industrie, c’est un travail très prenant. Il faut avoir un bon sens du relationnel car tu es amené à travailler souvent avec de nouvelles équipes, de nouvelles personnes.

 R : Tu étais auparavant l’assistante de Feuneu et depuis tu t’occupes de Wejdene en tant que manageuse. Quel est ton processus de travail à ses côtés?

Sarah : J’ai commencé comme assistante de Feuneu et cheffe de projet dans le label Guette Music. C’est Feuneu qui m’a lancé et qui m’a fait confiance dans toutes les missions qu’il m’a confié. Il m’a beaucoup appris et je continue toujours d’apprendre. Il m’aide énormément dans ce nouveau rôle. Il a une vision sur plusieurs années sur chacun des projets qu’il entreprend. On discute beaucoup, on cherche et on crée ensemble.

C’est rare je pense de trouver des personnes aussi passionnées, qui ont envie de transmettre dans ce milieu et qui donnent la chance d’y arriver. C’est motivant et c’est quelqu’un avec un grand coeur qui te pousse à donner le meilleur de toi-même en toute circonstance. Je suis très reconnaissante envers lui aujourd’hui pour tout cela.

R : Tu as accompagnée Wejdene depuis plus d’un an à travers ton travail avec Feuneu. Maintenant que tu es sa manageuse, ressens-tu une pression supplémentaire sachant qu’elle est artistiquement très avancée?

Sarah : J’ai débuté comme cheffe de projet. La carrière de Wejdene est un très gros projet, très stimulant. Je pense que l’ambition que j’ai avec Wejdene me pousse à me remettre en sans cesse en question pour donner le meilleur de moi-même. La chose qui peut être stressante c’est certainement qu’on a aucun contrôle sur demain.

R : Vous avez récemment fini une tournée qui s’est déroulée dans toute la France. Est-ce simple de gérer ton stress et celui de ton artiste? En sachant que vous logiez dans le même bus?

Sarah : Oui, on a finit la première partie de sa tournée. C’était une première pour nous. Le plus important je pense est de ne pas montrer à un artiste ses émotions pour éviter d’erroner les tiennes. A la première date j’étais stressée, c’était la première fois que je gérais un live. Mais Wejdene a ça dans le sang, elle est faite pour la scène. Elle ne stresse même pas. Dès qu’on l’a vue sur scène, elle nous a épaté. En soit, ce n’est pas sa performance qui pouvait me stresser. C’est plutôt les soucis techniques, ce genre de choses…

R : A force de travailler et d’échanger avec Wejdene, une relation de confiance et de proximité a du naître entre vous deux. Comment la gères-tu? Etablis-tu des limites dans vos relations?

Sarah : C’est tellement prenant qu’à un certain stade, une relation se crée naturellement, et on s’entend très bien. Je suis constamment en contact avec Wejdene et nous pouvons nous voir tous les jours. Je pense que dans ce cas de figure, si ça ne colle pas humainement, c’est très compliqué. Nous avons eu de la chance que ça matche très rapidement et que le feeling soit instantané. Nous savons toutes les deux faire la part des choses, ce qui fait que ça marche plutôt bien.

R : Le métier de manager est assez compliqué car on est souvent sollicité dans la vie personnelle et professionnelle. Est-ce que dans ton cas, ces deux aspects sont liés, où tu parviens à faire la part des choses?

Sarah : La musique c’est un métier humain avant tout, tu es constamment avec ton artiste. J’ai la chance d’être avec une artiste comme Wejdene. Je l’ai dit plus haut, je pense que ça peut être compliqué de partager le quotidien de quelqu’un avec qui ça ne match pas du tout. Et je pense que pour certains, cela doit arriver.

Aujourd’hui, nous avons créé une belle relation. On partage beaucoup de choses, c’est une très belle personne avec des valeurs, elle est très surprenante !

R : Qu’elles sont les difficultés que tu rencontres le plus dans ton métier?

Sarah : Je pense que la difficulté première c’est les imprévus. Cela peut être du retard dans un projet, un problème dans un autre. Il faut savoir très vite anticiper. Je pense que la deuxième chose, c’est d’apprendre à se mettre à la place d’un artiste en général. On ne peut jamais totalement, mais il faut au moins essayer.

R : Quels points sont selon toi les plus contraignants?

Sarah : Je ne vois pas vraiment de points contraignants, du moins au stade où j’en suis. Il ne faut pas se laisser submerger par les émotions que ce soit le stress, l’irritabilité avec la fatigue… .

R : Avec quels corps de métiers complémentaires tu travailles en tant que manageuse?

Sarah : Avec tous les corps de métiers. En premier lieu, principalement avec Feuneu. Je travaille beaucoup avec Issaka Bance ( my ride or die ahah ), sur différents projets, qui est le directeur artistique de Wejdene. Je suis également en relation constante avec mes collègues du label Guette Music, qui sont comme une famille pour moi aujourd’hui. Par ailleurs, je rajouterais Virgin Record ( label Universal ) avec qui nous travaillons main dans la main.

Lorsque tu es manager, tu vas travailler avec tout les corps de métiers. Une heure tu vas être en rendez-vous avec un avocat puis ensuite un styliste, un ingénieur du son, un chorégraphe, un comptable… Tu es complémentaire avec les équipes qui t’entourent et qui contribuent à ton projet pour le mener à bien.

R : Selon toi, est-ce nécessaire de connaître les ficelles des principaux réseaux sociaux pour promouvoir au mieux son artiste? Ou faut-il laisser ce travail à d’autres personnes comme des attachés de presse?

Sarah : Je pense qu’aujourd’hui, il est primordial de connaître les réseaux sociaux dans l’ensemble. Après, si on veut on peut faire appel à des community manager par exemple. Aujourd’hui, même les artistes doivent apprendre à gérer leurs images, à créer du contenu et à se promouvoir.

R : Être manager implique une grande polyvalence. Est-ce compliqué de devoir s’adapter constamment?

Sarah : Je pense que dans l’industrie en général, on demande une certaine polyvalence dans les différents métiers mais surtout en indépendant. Moi c’est ce qui m’anime, je n’aimerai pas réaliser tous les jours la même tâche. J’ai besoin de voir et d’apprendre de nouvelles choses. D’être stimulée intellectuellement, de relever de nouveaux défis. Ce qui accompagne l’adaptation constante, c’est beaucoup de remise en question et d’introspection pour savoir si l’on est dans la bonne direction. Si on fait bien les choses et si on est au maximum de ses performances.

R : Quels conseils peux-tu donner à des managers qui débutent?

Sarah : Je ne sais pas si je suis légitime à conseiller car je débute aussi. J’ai étudié le management pendant 5 ans. Pratique et théorie sont deux choses totalement distinctes. Je pense qu’il ne faut pas avoir peur de se tromper parce-que cela arrive. Il ne faut pas hésiter à chercher, à être curieux de tout. Le relationnel est très important aussi. Il faut saisir les opportunités et toujours chercher à défendre les intérêts de l’artiste car le coeur de ce métier est là. Les intérêts et la carrière de l’artiste.

 

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