À l’occasion de la sortie du film « Les Déguns 2 » ce mercredi 26 juillet en salle, nous avons pu rencontrer Nordine Salhi dit « Nono » membre de l’iconique duo marseillais. Retour sur le premier film, son parcours, le casting XXL etc.
Comment avez-vous préparé ce 2e opus ?
On a d’abord voulu recenser les erreurs que l’on avait faites dans le premier film. Pour moi, l’erreur qu’on avait faite, c’était de ne pas mettre en avant l’identité de la série un peu urbaine. Donc, je sais qu’il y a beaucoup de gens qui étaient attachés à l’ADN de la série, qui n’ont pas forcément apprécié le premier, et c’est pour ça que sur ce deuxième opus, on est retourné vraiment à l’ADN de la série et je pense que même sur la bande-annonce ça se ressent.
Ça se ressent également dans le casting où l’on retrouve beaucoup de rappeurs, beaucoup d’artistes urbains ? C’était une volonté de votre part ?
Exactement. Bien sûr. Avec le scénario, tu vois ? On a voulu retourner à quelque chose d’urbain, donc on était obligé de faire pareil avec le casting.
Est ce que vous avez changé quelque chose dans votre manière de travailler ou vous êtes resté fidèle aux déguns du premier film ?
Honnêtement dans notre façon d’écrire et notre humour, on a eu plus de liberté dans le 2 que dans le 1 ou la série. Personne n’est passé derrière pour nous dire : « non, ça faut pas abuser » ou quoi que ce soit. On s’est vraiment lâché et ça se ressent.
En combien de temps vous avez écrit le film ? Quel a été son processus de création ?
« On a écrit le film pendant le confinement, on va dire sur toute l’année 2020. »
Et le tournage ?
Déjà pour réussir à tourner le film, il faut commencer par faire le repérage des lieux, il faut avoir le financement, faire un casting également, d’autant plus qu’on voulait encore plus de grosses pointures pour cet opus. Il faut faire en sorte que tout colle dans le planning même si c’est le boulot de la prod (rires). Mais pour nous en tant que comédien, le tournage a duré de début octobre à fin novembre 2022.
C’est marrant parce que j’ai l’impression qu’avec ce film, vous avez eu plus qu’une simple casquette d’acteurs. Vous aviez l’air investi dans tous les rôles du film.
Ah oui totalement, on a participé un peu au montage, au casting, à la promo. C’est notre bébé « les Déguns » donc c’est normal.
Dans le casting, est-ce qu’il y avait des acteurs que tu voulais absolument ?
Sofiane ! Il a le côté rappeur et le côté acteur et là justement, on a lié les 2 dans le film parce que il joue son propre rôle.
Il y avait une personne que tu voulais, mais qui malheureusement n’était pas disponible ?
Michael Jackson, c’était un peu compliqué. On m’a dit qu’il était mort, tu vois. Non plus sérieusement, grâce à Dieu, ils ont tous répondu présent. On n’a pas eu de difficulté à ce niveau-là. C’est une question qui revient assez souvent, je pense que c’est à cause du casting incroyable que l’on a.
Une question sur la promotion de film, après ce qui est arrivé à ton acolyte Karim Jebli (victime d’une tentative de meurtre), comment as-tu géré la promotion tout seul ?
Malheureusement, il est encore un peu fatigué par rapport à ce qui s’est passé donc ça me fait bizarre parce que j’avais jamais forcément fait d’interviews d’avant-première seul mais du coup, j’en profite pour apprendre. On va voir comment ça va se passer par la suite.
Mais du coup tous les acteurs qui sont dans le film, t’accompagnent dans la promotion, c’est une belle initiative.
Franchement oui, c’est sympa de la part de tout le monde de jouer le jeu.
On souhaite évidemment un bon rétablissement à Karim. Revenons un peu sur votre duo, « Les déguns » ça fait maintenant 10 ans que vous êtes là. Quels regards as-tu sur votre parcours ? Quels sont les nouveaux challenges ?
Je ne peux pas me prononcer dessus tant que la journée du 26 n’est pas passée. Tant qu’il n’y a pas le chiffre de la première journée, le 27 à 00h00. Tu vois, ça veut dire que tout va se passer selon les chiffres des « Déguns 2 ». On a beaucoup de projets, mais on attend de voir.
Tu es attaché aux chiffres du mercredi soir ?
Personnellement non, je ne suis pas attaché aux chiffres du mercredi soir. Mais si tu fais des bons chiffres, cela facilite les choses donc ça donne un peu la boule au ventre.
Tu préfères quel film ? « Les Déguns 1 » ou « Les Déguns 2 » ?
Je veux vraiment être honnête avec toi à 2000%. On était sur le tournage, on ne savait pas à quoi allait ressembler le 2, mais je savais que je préférais celui-ci.
Avec du recul, vous vous êtes précipité pour le premier ?
Je pense qu’on s’est précipité oui. Il fallait adapter notre humour au cinéma. Dans ce film-là on a pu garder notre ADN. C’est pour ça que je préfère le 2.
Ça sera également la première apparition au cinéma de beaucoup de personnalités de télé-réalité, comment s’est déroulé le tournage avec eux ?
Pendant les 6,7 premières minutes du film, Karim et Nono veulent devenir des stars de télé-réalité. Donc ils essaient de participer à une télé-réalité. Et histoire de crédibiliser le programme, on s’est dit autant prendre des vrais candidats. Concrètement, c’est l’histoire de Karim et Nono qui font tout et n’importe quoi pour pouvoir réussir dans la vie. C’est un peu une caricature de la génération d’aujourd’hui. Ces influenceurs jouent leur propre rôle.