AccueilNon classéLa Punchline du Dimanche : Yin Yang - Dosseh

La Punchline du Dimanche : Yin Yang – Dosseh


Le Morceau : Yin Yang de Dosseh est une face B… Bon ok, c’est deux faces B : D’abord le côté Yin : Pound Cake de Drake, avec un texte plus réfléchi, parfois engagé, posé (le Yin étant, entre autres, le symbole du froid, de l’introvertie, de l’interne, du passif). Et ensuite le côté Yang : Purple Flowers de Yo Gotti, une partie plus égotripée, hardcore, « offensive » (le Yang étant, entre autres, le symbole du chaud, de l’extraversion, de l’extériorisé, de l’action). On note aussi que le Yin représente le côté gauche, et le Yang le côté droit… Un message politique subliminal ?  (Cf. Rap de Droite – Iam)
Tiens, puisqu’on en parle…
«Le cash contrôle tout autour d’moi / La dalle a fait d’nous des prolétaires ultra-libéraux, sournois. » Dosseh – Yin Yang (partie Yin)
Le sens : « Cash Rules everything around Me », c’est ce que l’on peut entendre dans l’un des nombreux classiques du mythique Wu Tang Clan : C.R.E.A.M.. Or, Drake a eu la bonne idée de sampler cette phase pour son morceau Pound Cake…
Tiens tiens ! Bizarrement on ne l’entend pas sur la version du rappeur français d’Orléans, enfin si, lorsqu’il traduit cette phase classique dans la partie Yin : « Le cash contrôle tout autour d’Moi », autrement dit : « Cash rules everything around Me » … Subliminal, qu’on vous dit !
Mais ce n’est pas tout ! C’est même la plus petite partie de la punchline. En effet il reste une critique contrastée de la conjonction économico-sociale. Si si puisqu’on vous l’dit !
Un prolétaire étant un salarié, ce qui constitue la majorité des individus composant ce monde, et le libéralisme étant d’abord une idéologie Philosophique issue des Lumières, ensuite appliquée à la politique et à l’économie, Doss’ s’engage sur un sujet délicat. En fait le libéralisme était d’abord l’idée de mettre la liberté au centre de nos préoccupations morales, pourtant, appliqué à l’économisme, ce concept abouti vite, lorsqu’on le pousse à son extrême (« ultra »-libéralisme) à une toute puissance de l’économie. Cette toute puissance donne du pouvoir aux patrons, pouvoir qui peut empiéter sur celui de l’état (supériorité du privé sur le public), or les patrons eux, ne sont pas élus. Cette toute puissance ferait que le prolétaire soit obligé d’engraisser son patron pour pouvoir survivre et qu’en plus ceux pour qui il vote auront moins de pouvoir que ce même patron… Le serpent qui se mord la queue, ça vous dit quelque chose ?
Or, selon Dosseh, les périodes de crise entrainant une nécessité d’argent chez les plus pauvres : les prolétaires, ces derniers ont tendance à adhérer à l’ultra libéralisme, car quand on en manque, il est évident de voir en l’argent la solution à tous nos problèmes, et pour cela il faut que l’argent soit tout puissant… Sournois, comme dirait l’autre…
Technique : Sur la première mesure, alternance entre les sons voyelles « o » et « ou » : « Contrôle tout autour d’moi » et sur la deuxième, allitération : répétition du son « r » : « prolétaires ultra-libéraux, sournois.
Fond : + + + +
Forme : + + +
Bien sûr, tous les avis et interprétations énoncés ici sont subjectifs et tout autre avis peut être pertinent !
En gros, c’est lourd !

Bonnie
Bonnie
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