Aujourd’hui, @Bonjour_Roxane, rédactrice chez Rapunchline rencontre le rappeur troyen Yurisqua. Ensemble, ils reviennent sur ses débuts, ses ambitions et surtout la sortie de son premier projet.
R : Peux-tu te présenter à ceux qui ne te connaitraient pas ?
Y : Je me définis comme un artiste de 22 ans, originaire de Troyes (dans le Nord-Est). Cela fait, maintenant, 4 ans que je fais de la musique et 2 ans que l’on essaye vraiment de se professionnaliser. Je suis signé, depuis environ 1 an, chez NCH Production. Et je viens de sortir mon dernier projet, le 23 juin dernier.
R : Comment définirais-tu ta musique ?
Y : C’est le reflet des émotions qui me traversent. Donc cela dépend des jours et de mon mood.
R : Ca veut dire quoi Yurisqua ?
Y : Je ne sais toujours pas. Je me suis toujours dit que le jour où je ferai des interviews, j’aurai déjà inventé quelque chose mais je ne vais pas mentir je n’en sais rien. Ça m’est venu comme ça.
R : Qu’est ce qui t’as motivé à te lancer dans la musique et qu’est ce qui a fait que tu te lances de manière professionnelle?
Y : Mon père est un guitariste professionnel. C’est lui qui m’a vraiment donner le goût et l’amour de la musique sauf que lui a grandit avec du rock et moi avec du rap. Lorsque tu as une passion, tu as envie de t’y essayer. Lorsque j’ai vu que ça commençait « à décoller », je me suis dis : « pourquoi ne pas tenter vraiment à fond? ».
R : Comment construis tu tes morceaux ?
Y : Je m’inspire de beaucoup de la scène Soundcloud aux Etats-Unis entre 2015 et 2016. C’est à dire que je topline le morceau puis j’écris partie par partie et je les ajoute entre elles. Si c’est un son qui a besoin d’être plus construit et travaillé au niveau du texte, dans ce cas là j’écris le texte en entier. Mais en général j’écris toujours le texte sur une prod existante pour pouvoir donner un mood à mon titre.
R : C’est quoi tes influences ?
Y : Partout. Principalement du rap français, anglais et américain. De toutes les générations. Pas mal de variété française et de rock. Un peu d’électro aussi. Je puise l’inspiration là où je peux puiser.
R : Quel est ton attitude en studio ?
Y : Il y a deux moods différents. Soit pour passer un bon moment entre pote et si une prod me plait, je vais tenter des choses dessus. Sinon, en mode travail, juste avec moi, mon manager et l’ingé son. Je peux m’enfermer plusieurs nuits d’affilée et faire les choses bien.
R : Quel serait ton ou tes feat de rêve ?
Y : Zamdane, c’est l’une de mes plus grosses inspirations ces dernières années. Celui qui me parle le plus.
R : Vendredi tu as sorti ton dernier projet, peux-tu nous en parler ? Tu t’as construit dans quel état d’esprit
Y : Restart est un projet de 7 titres qui retrace les dernières années de ma vie. On l’a fait suite à la création du label, comme une manière d’immortaliser le moment. Je voulais vraiment arriver avec quelque chose de travailler, avec une vraie DA autour de ce projet là. J’aborde des thèmes que tout le monde connait et rencontre. C’est un projet introspectif mais je souhaitais vraiment qu’il y ait une continuité dans le projet. D’un état des lieux à des solutions.
J’étais aussi appreuré qu’excité de travailler en équipe. Ça faisait 3/4 ans que je travaillais tout seul. Là j’étais avec une équipe et des moyens financiers donc je voulais vraiment faire les choses bien. Du moment où je me suis senti en confiance, j’étais libéré et je suis fier de son projet et de mon équipe.
R : Tu as mis combien de temps à le construire ?
Y : 10 mois en comptant la création du label qui a pris du temps. Comme c’est un premier projet pour tout le monde, on a fait quelques erreurs, quelques contre temps mais si on compte seulement écriture, mix, mastering et promotion plutôt 4 à 5 mois.
R : Comment te sens tu maintenant que le projet est entre les mains des auditeurs ?
Y : Libéré avec un poids en moins sur les épaules. Je suis content qu’il soit sorti. Je peux me concentrer sur la suite. Maintenant, c’est prendre la température et les retours des gens.
R : C’est quoi la suite ?
Y : Une série de singles avec un concept derrière. Le but est de peaufiner mon personnage et mon univers. Et pourquoi pas regrouper tout ça sur un EP pendant l’hiver.
R : Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
Y : Des scènes ! J’ai fait ce projet pour qu’il soit partager. Des scènes, des scènes et des scènes !